Saturday, July 5, 2014

Dush-Khorog: Afghanistan

L'arrivée à Kala-i-Khumb, ça veut aussi dire qu'il ne reste que 240 kms à faire... le long de la rivière Panj, frontière avec l'Afghanistan.


Les montagnes de l'autre côté sont donc afghanes, elles sont aussi belles que celles du Tajikistan mais relativement inaccessibles.  En voyant cette frontière vaguement surveillée, on comprend la passoire qu'elle peut être pour toute l'héroïne qui la traverse...


On ne verra ni héroïne ni talibans mais des villages paisibles uniquement accessibles à dos d'ânes. La piste merdique côté tadjique semble tout a coup être le symbole de la modernité absolue!


On démarre tard lundi matin, les vélos ont souffert. On resserre ci et ça. On constate les dégâts. Rien de grave à part un pneu déchiré pour le tandem. On lui fait un beau pansement au duck tape... ca tiendra!

Départ à midi, il fait si chaud... coup de fil à Dush pour l'envoi d'un pneu. Clin d'oeil aux Solidream, c'est le pneu commandé par Siphay pour remplacer celui que je lui avais donné lors de leur passage à Dush l'été dernier... logistique de pointe gérée par Morgane et Philippe. Le pneu est arrivé à Khorog en helico jeudi matin! La classe, non?
Merci à Helo (encore!) et à Christophe dont les portables ont chauffé aussi!



Une journée bien chaude, on remonte la riviere Panj, montées, descentes, montées, descentes... plus de montées que de descentes, of course!

On arrive à Togmay, il y a un homestay. Let's go! Ah, ah.. Erreur... on est séduits par le bon dîner, la douche relativement propre... on tombe sur les matelas à 20h30 et là, l'enfer commence.... et ça pique, et ça pince, et ça chatouille et ça gratouille... il semble que nous ne soyons pas seuls sur nos matelas... too bad, une nuit bien bousillée! Loulou et Gab sont couverts de boutons au réveil... j'ai été à peu près épargnée, lucky me!

Départ le lendemain, il fait chaud mais il fait chaud... que c'est dur. La route est caillouteuse, sableuse... il fait chaud, le soleil tape. . On s'arrête vers midi, déjeuner à l'ombre et on s'endort comme des clodos au bord de la route. Les camions passent à quelques mètres soulevant des nuages de poussière, on dort 1 heure comme ça! Serions nous fatigués!?


42 kms plus loin, on demande à camper dans un jardin, on pose les tentes, il fait chaud. Le vent se lève, orage de chaleur, pas de pluie mais ça pète violemment et... on se gratte... ça démange!

Mercredi, départ vers 8h30. Le ciel est un peu couvert. Il faut un peu moins chaud, quel soulagement! Le paysage change, de plus en plus sec et rocailleux, il y a même du sable. La piste va de la caillasse au sable en passant par de gros galets... j'ai l'impression de faire du VTT comme au Rwanda sauf que je suis en tandem avec un gamin et 25 kg de bagages... cherchez l'erreur!

En partant du village, les gamins avaient pris Gab pour un chinois... ils lui parlaient en chinois! Très drôle!





Contrôle de police à Vanj. Les flics se prennent en photo avec Gab... On est vite enregistrés! C'est ton fils? Mais pourquoi tu es blanche et lui noir?? Ah, la puissance d'Allah!!


On rentre dans une vallée plus étroite avec une rivière furieuse et boueuse qui passe entre deux falaises vertigineuses... pas de village pendant plus de 20kms et on tombe sur une Ochkhona (maison à thé): pause... on repart pour une petite après midi et on s'arrête dans une autre Ochkhona, à temps.. l'orage éclate et la pluie avec... dodo sur le tapchan, assourdis par le bruit de la rivière. .. il parait que cela a un effet purificateur d'avoir le bruit des rivières... ouais, ça nous a surtout beaucoup fatigués!



Allez, dernier jour pour demain, suis fatiguée!

No comments:

Post a Comment